samedi 7 octobre 2017

Les Univers décalés d’HÉLÈNE DELPRAT.

Les Fausses Conférences, 2017.
Courtesy de l’artiste et de la Galerie C. Gaillard, Paris
Ph ©FDM, 2017.

« I Did it my way »
Exposition à La Maison Rouge
du 23 juin au 19 septembre 2017


Pour réouvrir ce blog - un temps abandonné, pour cause d’écritures, de recherches (théoriques : une nouvelle édition (AUGMENTÉE) de l’Histoire matérielle et immatérielle… et plus pratiques : des mises en scènes photographiques en cours… - un papier temporellement décalé sur les univers eux-mêmes disjoints d’Hélène Delprat.

Légers, poétiques, caustiques et de guingois, les mondes d’Hélène Delprat sont un enchantement. Une vraie re-découverte.

Artiste caméléon, elle se joue aisément du passage et de la transgression des genres et des domaines, glisse - impromptue - d’un territoire à un autre : de la bande dessinée au cinéma et à l’installation, d’un décor de stuc et de papier à une mise en scène plus proche du théâtre ou de l’opéra.

NOIRE. VIDE, cette scène s’apparente souvent à celle d’une pièce de Beckett, revisitée comme elle le fut jadis (de façon intimiste) par les Mabou Mines (New York, 1975) : de minuscules figurines, montées sur des têtes d’épingles, évoluaient en plein cœur d’un théâtre microscopique. Et désertique.

I Did it my way. - « Je trace mon propre chemin ». Je crée de toutes pièces ma propre voie.

Hélène Delprat réinvente en permanence ce qui lui tient lieu d’univers. Un ample bric-à-brac mémoriel et culturel se heurte au vide, à l’absurde. On nage en pleine dérision. Tragique. Décisive. Son style n’en demeure pas moins léger, graphique. - Souvent en noir et blanc.

Cet univers est le nôtre. Celui de la tragi-comédie d’un univers instable, lilliputien dans la foule de ses détails, un brin grandiloquent dans la légèreté même de l’expression. Tout déraille : le temps, les mots, les déguisements, les petits papiers, les grandes formules, les coups de crayon et la gestuelle qui les accompagne.

Site d'Hélène DELPRAT

« I Did it my way », la Maison rouge

La Chambre des oiseaux qui s’ennuient dans l’exposition d’LND, 2017.
Courtesy de l'artiste et de la Galerie C. Gaillard, Paris.
Ph ©FDM, 2017.


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