vendredi 13 mai 2011

ACCROCHAGES. INSTALLATIONS. «RÉINSTALLATIONS». FRANCOIS MORELLET AU FIL DE L’EXPOSITION.

Visiting Morellet ©FDM

Rendre sensible un temps, un lieu. Celui du moment de la visite d’une exposition. Expérimenter ces insensibles variations que le déplacement du visiteur impose brièvement à l’œuvre. Montrer comment – au sein d’une INSTALLATION — la moindre ligne, le plus léger reflet, l’ombre inconsistante se doivent de nous habiter. Comme un incessant tremblement.

Pari réussi pour Morellet. Et bien au-delà. Nous respirons ses œuvres, nous coulons au sein de ses reflets, habitons, de façon certes éphémère mais bien réelle, l’espace de ces installations composées de néons, de tubulures, d’ombres, de déformations. De projections aussi. Géométriques. Perspectivistes. Physiques. Et cérébrales.

Bleu. Rouge. — La couleur est bien là, dans la transparence de l’exposition. Mais de manière abstraite. Mentale. Sous forme de halos, de lignes renvoyées les unes aux autres. Cette couleur fantômale habite le blanc, le vide, donne une épaisseur aux cloisons, fait reculer les murs et va jusqu’à se glisser insidieusement en vous.

Je finis moi-même par me sentir « habitée », fixant (clichant) ce qui — sur le mur et au cœur de l’œuvre (Interférence de 4 adhésifs et de 4 carrés de papier, 1977-2011) — est à peine une ombre, une silhouette : mon ombre diluée, greffée en pleine installation. — VISITING MORELLET…

Exposition au Centre Georges Pompidou.

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