lundi 7 juin 2010

JEAN-PIERRE RAYNAUD IN SITU. REFLETS DANS UN ŒIL D'OR.

Photographie ©FDM.

Une fois achevées, livrées à l'espace public, les œuvres d'art vivent de leur vie propre. Confronté aux aléas de ses présentations, l'objet mue. Tel un caméléon.

Le Pot doré
(1985) de Jean-Pierre Raynaud connut ainsi nombre de métamorphoses. D'abord exposée à la Fondation Cartier, à Jouy-en-Josas, dans l'environnement de verdure qui seyait à un pot de fleur, la monumentale sculpture trôna ensuite à Berlin sur la Potsdamer Platz (1996), au cœur de la Cité interdite à Pékin (1996) et sur le Parvis Beaubourg (1998).

Le Pot doré a aujourd'hui élu domicile sur les terrasses du Centre Pompidou. Appréhendée au travers d'une vitre, sa surface fait désormais miroir et se pare des reflets de la lumière environnante. La structure du Pot en est bouleversée, dévorée.

Ne demeure plus alors qu'une épure. Une TRANSPARENCE. La maquette ou l'esquisse de ce qui pourrait, chez Platon, fonctionner comme l'essence ou l'IDÉE du Pot de fleur.